4 mai 2010
Deux larmes
J'ai vu deux larmes sur un arbre.
Deux larmes vivantes à l'abri d'une branche.
L'une à l'autre attachées, deux limpides tristesses, en sursis.
Et dans leur belle rondeur à l'instant, j'ai vu tout l'éphémère suspendu.
L'une à l'autre attachées, leurs têtes renversées, d'émouvants funambules alourdis.
D'un souffle les faire frémir, pour les voir chuter.
Du doigt les caresser, pour les voir sitôt fondre.
Nul besoin.
Car les vacillantes devinrent eaux mêlées.
Dés que le vent eût soufflé.
Les deux larmes emmêlées, fondues l'une dans l'autre, émues dans la terre, mais ensemble, encore.
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M