« Oui, bien sûr, ce dormeur […] c’était moi, dormant, échappant à la vie de tous les jours et puis moi aussi, protégé […]. Disons qu’il s’agit d’abord de moi-même dans mon lit […] cette espèce de refuge que je vivais inconsciemment a déteint dans ma production, est apparu de manière subite ». Le sujet qui apparaît, couché, agrippé parfois à un coussin, est un je primitif, d’avant la conscience (ou fuyant le conscient), surgi de l’enfance menacée, qui a peur, qui s’enfouit dans le sommeil de la terre, dans la matrice de l’avant-naissance, pour être hors du temps : « Dorlotés dans l’argile, ils [les dormeurs] s’enterrent pour échapper […] aux fureurs d’alentour, ce cri toujours recommencé. » Georges Jeankelowitsch, dit Jeanclos...
Sculpteur magnifique... dont je connaissais le travail de trop loin, honte à moi, et que j'ai découvert à Paris en 2010... une sculpture sensible à l'Etre, et à la Vie...