d'un regard blanc chercher l'aube des yeux...
Mes jours blancs portent le sentiment du passage, puisque dans le blanc on renaît après avoir laissé. Et qui ne laisse pas un jour quelque chose derrière lui? Au bout de la gamme il s'ouvre à l'absence et à la somme qu'il représente. Comment oublier qu'il est toutes les couleurs! Peut-être est-il situé à la fin du jour, il n'en est pas moins témoin et acteur de son début. Car les débuts existent les uns après les autres...
Passer dans le blanc, c'est passer loin de la force, de la passion, du désir du rouge, et du désir rouge lui-même. C'est passer et poursuivre dans le calme.
Pour penser blanc. Tout à fait.
Le rouge tant aimé, me quitte quelques temps. Il a la petite place, ces jours derniers. La relation entre le Blanc et le Rouge se retrouve d'ailleurs chez les soufis, dans la pensée desquels, si le blanc est le devenir de l'homme, le rouge est lié aux obscurités du monde. Qu'en penser? J'apprends aussi que dans la symbolique du blanc, on dit que la mort lui est associée, on l'appelle alors, "le blanc de l'ouest", "le blanc de l'est", lui, serait alors celui de la renaissance, du restant à faire et à refaire. La couleur ici, se fait tout à fait charnière.
Que dire de l'évocation du sacré qui est à signaler pareillement dans ce blanc qui suspend le vol, sent l'aube et s'ouvre, entre deux rives et dans une apparition. Le Blanc est la couleur de celui qui renaît après la mort initiatique, voilà ce que l'on dit. Il se colle aux épaules du sujet qui a passé l'épreuve, si dure soit-elle.
Le blanc serait-il alors une demeure idéale pour celui qui cherche à comprendre, à être initié?
Ne pas perdre de vue le blanc qui emporte ailleurs et reste mystérieux, en tout cas.
Pour peindre blanc. Tout à fait blanc.