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Carole Bressan le blog
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13 décembre 2008

ailleurs commence ici

DEPARDON-VIRILIO-Terre natale, ailleurs commence ici

terre_natale

21 nov. 2008 > 15 mars 2009 à La Fondation Cartier, 261 bld Raspail, Paris

(Gratuit les mercredis entre 14-18h)

http://fondation.cartier.com/

Tandis que le monde est à un moment critique de son histoire, où l´environnement conditionne ce que l´homme fait et ce qu´il va devenir, l´exposition Terre Natale, Ailleurs commence ici propose une réflexion sur le rapport au natal, à l´enracinement et au déracinement, ainsi qu´aux questions identitaires qui leurs sont attachées.
Alors que Raymond Depardon donne la parole à ceux qui, menacés de devoir partir, veulent demeurer sur leur terre, Paul Virilio expose la remise en cause de la notion même de sédentarité face aux grands phénomènes de migrations. La pensée de Paul Virilio est illustrée par la mise en scène des artistes et architectes Diller Scofidio + Renfro et Mark Hansen, Laura Kurgan et Ben Rubin.

L´exposition est ainsi conçue comme une confrontation, un dialogue contradictoire et complémentaire, entre Raymond Depardon, cinéaste et photographe, dont on connaît l´attachement à la terre, à la parole, à l´écoute, au monde des paysans et qui depuis toujours a fait le choix du politique et du poétique, et Paul Virilio, urbaniste et philosophe, qui depuis longtemps travaille sur la vitesse, l´exode, la fin de l´espace géographique, la pollution des distances.

Après avoir " donné la parole " et célébré ceux qui veulent demeurer, Raymond Depardon fait ainsi l´expérience de la globalisation et du rétrécissement des distances, qu´il raconte sous la forme d´un journal filmé sans parole. En 14 jours, d´est en ouest, seul avec sa caméra, il a fait le tour du monde en passant par Washington, Los Angeles, Honolulu, Tokyo, Hô Chi Minh-Ville, Singapour et Le Cap.

Passionnant avec pour celles et ceux qui aiment le regard de Depardon.

Dans cet ouvrage sont réunies les photographies réalisées pour l'exposition: 14 jours, un tour du monde en solitaire, un film à cette occasion présenté lors de l'exposition. Raymond Depardon est parti essayer de comprendre sa tere natale en la confrontant à celles des autres. Les photographies sont inédites.

"Venant de parcourir le monde pour "donner la parole" aux indiens, aux nomades, aux paysans, aux îliens, à ces minorités menacées pour qui il faut fabriquer de l'écoute, j'ai éprouvé le besoin d'affronter le monde qui est le mien, celui de la "maladie de la vitesse" que dénonce Paul Virilio, mon partenaire de l'exposition "Terre Natale, ailleurs commence ici"(...) Lui, "le voyageur inerte", et moi "le voyageur paysan", juste avec ma caméra et quelques images en mouvement. Pourquoi pas un tour du monde, un billet d'avion circulaire dont l'itinéraire et les escales sont imposées par les groupes de compagnies aériennes, pour aller plus vite et payer moins cher. Jouer au voyageur moderne. faire du "non-stop circus" ou du "circumterrestre". J'allais être en orbite juste pour voir si la terre est bien ronde... et constater la pollution générée par la vitesse."

"A la fin de mon voyage, j'ai appelé Paul pour lui dire que j'avais fini mon tour du monde, et que j'étais très heureux d'être ne Afrique et que j'espérais ne pas avoir perdu mon âme."

tour_du_monde

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